Jean Monnet, l’aventurier de l’Europe
Par Eric Roussel, historien et journaliste, et Jean-Marc Lieberherr Monnet, président de l’Institut Jean Monnet et petit-fils de Jean Monnet pour la Télévision Française
Projection à la Fondation Jean Monnet pour l’Europe,
Lausanne, le 5 novembre 2024
Ce film est extraordinaire, au-delà d’être un simple film documentaire. Il contient des documents historiques très précieux. Il montre la brutalité de la guerre d’une façon non-idéologique, mais très anti-humanitaire. La figure principale n’est pas glorifiée comme icône, mais comme homme de paix en service de l’humanité. Le fil rouge est la vision de Jean Monnet que la solution des problèmes se trouve dans la collaboration même avec des ennemis ou des ennemis du passé. Le chancelier Adenauer disait, que Dieu lui avait envoyé un ange. Jean Monnet a su enthousiasmer les gens pour l’idée de l’Europe. Ses yeux et son regard me sont restés dans ma mémoire de petite fille. Mon père a été un des premiers collaborateurs dès le commencement de la CECA au Luxembourg, ayant comme devoir d’informer surtout les journalistes allemands et de leur expliquer l’idée d’une Europe nouvelle après les guerres et comment réaliser ce nouveau paradigme de vivre et de travailler ensemble en communauté pour un future meilleur.
Etant réaliste, Jean Monnet savait très bien, que pas tout le monde aimait ses idées. Un représentant du camp adversaire était le Général de Gaulle, qui ne croyait pas à la force de synergie des pays européens et craignait que la France perdrait de grandeur ou sa propre identité. Les deux positions contradictoires sont très bien illustrées dans ce film.
Les points de mon avis importants pas encore mentionnés dans ce film :
On pourrait ajouter quelques mots sur les responsables des gouvernements des Pays-Bas, d’Italie, de la Belgique et du Luxembourg. Comment et pourquoi le Luxembourg a été choisi comme siège principal ? Surtout me manquent quelques mots concernant la Grande-Duchesse Charlotte, qui a joué un grand rôle intégratif.
Au moment dans le film, où Jean Monnet pense, que la génération suivante serait plus ouverte à ses idées, on pourrait ajouter un chapitre sur les Ecoles Européennes.
Et surtout on devrait ajouter des sous-titres en allemand et en anglais.
Texte et foto: Petra Dobrovolny